Techniques de taille

Les differents styles de tailles pour les niwakis

Il y a différents styles de taille pour les niwaki et portant des noms descriptifs. Ces noms correspondent à des végétaux ayant un tronc. Ces noms sont originaires du Japon.

  • Sinueux kyokukanshitate
  • Jumeaux sokanshitate
  • Multiples takanshitate
  • En boule tomazukuri
  • En étage danzukuri
  • En coquille kaizukuri

Il y a aussi des végétaux avec multiples branchages venant de sol comme par exemple les azalées en boules et appelé karikomi et tamamono. En règle générale la codification de ces tailles est peu utilisée en occident. Il confère de dire que le but est de réaliser une taille se rapprochant le plus de ces référentiels. L’obtention d’un niwaki est fonction de l’état et la provenance de celui-ci. Le début du travail sur le végétal ne sera pas le même si c’est :

  • un prélèvement d’un jeune plant dans la nature
  • un prélèvement d’un sujet d’une dizaine d’années et plus
  • un plant venant d’un conteneur préformé
  • un plant venant d’un conteneur non formé
  • un vieux sujet du jardin

Les essences de prédilection pour les niwaki au Japon sont les conifères à aiguilles (pinus, cedrus) et à pieds (crytomeria,chamaecyparis, juniperus, cupressus…). Il y a aussi les feuillus persistant, l’azalee, le rhododendron, le houx (ilex), le cèdre du Japon (podocarpus) et non persistant l’érable (acer), hêtre (fagus) et charme (carpinus). La connaissance des végétaux sur le point de vue propre à la botanique à une grande importance. L’implantation des bourgeons sur le rameau pour son évolution est à connaître entre autre. La taille reste un moment de traumatisme pour la plante. Avant de tailler, si le sujet n’est pas planter, celui-ci connaîtra d’abord le stress de la plantation. Quelle que soit l’étape pour une intervention sur le futur niwaki, la précipitation n’est pas de mise, laisser lui le temps de se remettre. Les paramètres de l’exposition et du sol ont aussi une importance. Au départ la taille de structure donne la forme générale de La charpente. Viens ensuite la taille de formation qui conduira au fil des années aux formes voulues de chaque branche. L’ensemble donnera un équilibre au niwaki. Pour y arriver, différentes techniques peuvent être utilisées, comme le haubanage pour orienter une branche avec un maximum de 10° en dessous du zéro. La densification du feuillage se fait par le pincement des bourgeons dans le but de se multiplier. L’éclaircissement des aiguilles appelé aussi momillage stimulera l’apparition de bourgeons latéraux. Pour stabiliser un niwaki et favoriser sa croissance latérale, il est bon de supprimer le bourgeon dominant dit bourgeon apical. Un niwaki doit être en harmonie avec les éléments que constitue le jardin. Une bonne proportion du feuillage par rapport à son tronc donnera de l’équilibre avec du mouvement. Une fois l’ensemble bien définis, reste la patience de l’humain qui sera en adéquation à celle du niwaki durant son développement.

L’outillage de taille du Niwaki

La taille reste à 99% un travail manuel, avec un outillage non motorisé, sauf si l’intervention se fait sur des gros sujets pour redéfinir la charpente de grande section. Une désinfection des outils utilisés sont à effectuer avant le début de travail et à chaque changement de végétal.

Voici une liste non exhaustive du matériel que j’utilise :

  • Sécateurs à main (Felco et Okatsune)
  • Ciseaux bonsaï (Okatsune)
  • Epinettte (Tobisho)
  • Cisaille à une main (Tobisho)
  • Cisaille à deux mains (Okatsune)
  • Scies à tirer (Silky)
  • Perche avec scie + échenilloir (Silky)
  • Tronçonneuse d’élagage à batterie (Stihl)
  • Echelle tripod
  • Harnais, cordage, casque de protection, casque anti-bruit, vêtements
    anti coupe, gants anti vibration, chaussures de sécurité.

La concentration est importante lors d’une intervention ; que ce soit sur un petit sujet ou d’autres avoisinant les 8 à 10 mètres la sécurité est le premier facteur de réussite. L’intervenant peut alors travailler en toute sécurité.